Edition 2021...
“La Folie”
Psychose, délire, paranoïa, hystérie, frénésie, aveuglement, déséquilibre… La Folie, ingrédient inéluctable de la composition musicale ?
Hugo Wolf est atteint de cyclothymie et fait une tentative de suicide par noyade vers la fin de sa vie après plusieurs problèmes psychiatriques.
Robert Schumann précise dans ses écrits qu’il entend “un sifflet qui ne s’arrête ni jour ni nuit”. Plus il vieillit, plus les sons dessinent en lui “une musique splendide avec des instruments d’une sonorité merveilleuse, comme on n’entend jamais de similaire sur terre”. Clara Schumann raconte les hallucinations dont est victime son époux, qui, épuisé, finira sa vie dans un hôpital psychiatrique
Né un 13 septembre, Arnold Schönberg meurt un 13 juillet 1951 à 76 ans, un âge qu’il appréhendait (7 plus 6 = 13). Le compositeur autrichien avait l’angoisse du chiffre 13. Une phobie appelée la triskaïdékaphobie. Il ira jusqu’à supprimer une lettre à Aaron pour que le titre complet de son opéra ne comprenne pas 13 lettres, mais 12 : “Moses und Aron”.
Erik Satie vit et meurt dans une chambre minuscule à Arcueil au milieu d’un étrange désordre composé de costumes identiques jamais portés, de parapluies, de détritus de toute sorte, de nombreux paquets de lettres non ouvertes, d’objets hétéroclites… En 1897, après avoir composé les Pièces froides, il achète 7 complets de velours côtelé jaune moutarde qu’il va porter pendant 7 ans. Ce comportement étrange lui vaut le surnom de “Velvet gentleman de Montmartre”.
Né le jour de Noël, désireux de se rapprocher du Ciel dans tous les sens du terme, Alexandre Scriabine tente de marcher sur l’eau du lac Léman, essaye de faire flotter sa femme dans les airs …
Agitation, excitation, aliénation, hallucination, onirisme, divagation, surexcitation… Folie, folie douce ou partielle, exaltation…
Ingrédients inéluctables de la composition musicale ?
La création impose une sorte d’équilibre. Temps, durée, unité de ton et de couleur harmonique, linéarité de l’écriture, création d’espaces virtuels et de structures, instrumentation, développement des idées : L’expression de la “folie” est régulée par ce cadre.
La liberté “raisonnée” et le libre arbitre permettent aux meilleurs compositeurs de contourner les banalités, les clichés vides de sens poétique ou de raison d’être.
Les artistes ne seraient-ils pas en réalité les moins touchés par les névroses ou les maladies mentales, grâce à leur art ?
Christian RIVET, Direction artistique. Compositeur & musicien interprète
CONCERT D'OUVERTURE
Mardi 3 août 2021
12h | Parc du château de Magny | CONCERT DÉCOUVERTE
MAREN GAMPER
Piano
Improvisations sur le thème
de “la folie”, fil rouge du festival
Maren Gamper est pianiste, pédagogue et artiste dramatique. Impliquée dans la vie locale du Sud-Morvan, elle participe à de nombreuses initiatives culturelles et pédagogiques.
Diplômée de la Haute Ecole des Arts de Berne en Suisse où elle a travaillé sous la direction du Professeur Tomasz Herbut, Maren Gamper se produit en Europe et aux Etats-Unis où elle compte déjà une centaine de concerts. Elle participe à plusieurs masterclass, avec Laszlo Baranyai et Jean-François Zygel.
Formée par Stella Palino Brunner au théâtre et au mime, elle est pianiste attitrée et comédienne au Teatro Palino de Baden et y a participé à une vingtaine de projets. Elle travaille aussi avec les metteurs en scène Matthias Dix à Berlin et Hilde Schneider à Constance.
Également formée au mime corporel dramatique par Ivan Bacciocchi aux Ateliers de Belleville à Paris, elle est membre fondatrice et artiste au sein de la Compagnie du Coléoptère.
En parallèle, elle réalise des courts-métrages.
En 2019, elle reçoit le Prix Pro-Argovia avec Viviane Hasler pour le spectacle « Mélodies d’ailleurs ».
CONCERT #1
Mardi 3 août 2021
15h | Parc du château de Magny | CONCERT DÉCOUVERTE
QUATUOR KODAMA
Anna BERTRAND violon, Émile DELANGE violon, Camille ROLLET alto, Clara VEDECHE violoncelle
Béla Bartók (1881-1945)
– Quatuor no. 4 sz.91: Allegro Pizzicato
Dimitri Chostakovitch (1906-1975)
– Quatuor no. 3 opus 73
Alexandros Markeas (né en 1965)
– Obsessions
Erwin Schulhoff (1894-1942)
– Quatuor à cordes no. 1
Tous les quatre issus de l’Ecole Supérieure de Musique de Dijon, Anna Bertrand, violon, Emile Delange, violon, Camille Rollet, alto et Clara Vedeche, violoncelle, se rencontrent en 2017 et forment le quatuor à cordes Kodama. Animés par une même soif d’étudier et d’expérimenter cette formation, ils suivent les cours du quatuor Manfred, avec qui ils se produisent en première partie de concert lors du festival Musiques en Voûtes.
Depuis la rentrée 2018 ils sont formés au Conservatoire de Lyon dans la classe du Quatuor Debussy.
Leur répertoire s’étend de Haydn à Knox, en passant par Mendelssohn, Chostakovitch… Ils participent en janvier 2018 à la 2ème édition du « Tremplin pour jeunes quatuors », à la Philharmonie de Paris. Leur complicité humaine et musicale, ainsi que leur attrait pour la pédagogie les amènent également à la rencontre du jeune public pour des actions de médiation.
CONCERT #2
Mardi 3 août 2021
20h30 | Parc du château de Magny | CONCERT
ADAM LALOUM / RAPHAËL SÉVÈRE
Piano / Clarinette
Robert Schumann (1810-1856)
– Drei Fantasiestücke opus 73
Johannes Brahms (1833-1897)
– Sonate pour clarinette opus 120 n°1
Alban Berg (1885-1935)
– Vier Stücke opus 5
Raphaël Sévère
– Entre les liens
Claude Debussy (1862-1918)
– Rhapsodie pour clarinette et piano
Pour illustrer le jeu poétique d’Adam Laloum, la critique parue dans le Süddeutsche Zeitung après son récital en 2015 à la Herkulessaal de Munich est éloquente : « Sans aucun doute, la manière dont Laloum conduit son auditoire à travers cet incroyable « Jardin Fantastique » de couleurs musicales et d’impressions sensuelles, fut le sommet de la soirée et l’un des grands moments de la saison de concerts de Munich. Vraiment magistral ! »
Adam Laloum mène une carrière internationale depuis son 1er Prix au prestigieux concours Clara Haskil en 2009. Depuis, il a reçu le titre « Soliste Instrumentiste de l’Année » aux Victoires de la Musique 2017.
Auparavant, après des études musicales au Conservatoire de Toulouse, il entre dans la classe de Michel Béroff au CNSM de Paris puis en perfectionnement avec Géry Moutier au CSNM de Lyon, et ensuite à Hambourg avec Evgeni Koroliov (lui-même prix Clara Haskil en 1977).
Musicien de chambre passionné, Adam Laloum fonde, en parallèle de sa carrière de soliste, le Trio Les Esprits, avec ses partenaires la violoniste Mi-sa Yang et le violoncelliste Victor Julien-Laferrière.
Co-fondateur du festival de musique de chambre Les Pages Musicales, donné à l’abbaye de Lagrasse (Aude), il en est le directeur artistique depuis 2015.
Adam Laloum vient d’enregistrer les deux concertos de Brahms accompagné par le Rudfunk-Sinfonieorchester de Berlin dirigé par Kazuki Yamada. Sa discographie se développe aussi en récital et en musique de chambre avec Raphaël Sévère et Victor Julien-Laferrière, ainsi qu’avec l’altiste Lise Bertaud. Tous ces enregistrements jusqu’à présent consacrés à Brahms, Schumann et Schubert sont unanimement reconnus par la critique et distingués par de hautes récompenses (Diapason d’or, The Strads Recommends, FFFF de Télérama).
En septembre 2017 au festival « Les Solistes à Bagatelle », le critique Christian Merlin a été très impressionné par ce jeune clarinettiste : « Raphaël Sévère […] montrait toute l’étendue d’un talent surnaturel, aussi virtuose que tendre, phrasant comme un violoniste et vocalisant comme une soprano … »
Vainqueur du concours de Tokyo à l’âge de 12 ans, nommé aux Victoires de la Musique « Révélation soliste instrumental » à 15 ans, Raphaël Sévère remporte en novembre 2013 le prestigieux concours des Young Concerts Artists de New York qui lui décerne le 1er Prix ainsi que huit des dix Prix spéciaux.
Depuis, il mène une intense carrière internationale de soliste et en musique de chambre, et participe à de nombreux festivals.
Attiré depuis toujours par la création et lui-même compositeur, il crée en juillet 2015 sa première pièce « Obscurs » pour clarinette et guitare à la salle Cortot avec Antoine Morinière. En 2018, il crée avec Paul Montag « Entre les Liens », pour clarinette et piano, puis compose « Sept Miniatures » pour piano seul (création en février 2019) et « Entre chien et Loup » pour guitare seule (création à Vienne en été 2019). En 2020, il compose « Mojenn », légende pour clarinette et orchestre, commande de l’Orchestre de Bretagne, « Le pont d’Arcole » pour violon, violoncelle et piano dédié au trio Karénine, et « In Stahlgewittern », pour violon, clarinette et piano, commande du festival « Aux Armes Contemporains ». Ses œuvres sont publiées aux éditions L’empreinte Mélodique.
Ses enregistrements, déjà nombreux, ont été accueillis très favorablement par la critique, et distingués par diverses récompenses (Diapason d’Or, Choc de Classica, évènement FFFF de Télérama).
Mercredi 4 août 2021
16h | BIBRACTE (Mont-Beuvray) | CONCERT DÉCOUVERTE
ARS NOVA “Folia”
Pierre-Simon CHEVRY flûte, Baptiste GIBIER hautbois, Éric LAMBERGER clarinette, Philippe RÉCARD basson, Cédric BONNET cor
“Folia”
Caterina di Cecca (née en 1984)
– Il varco che tu ti apristi
Hans Abrahamsen (né en 1952)
– Arrangement des scènes d’enfance de Schumann
Andrey Rubtsov (né en 1952)
– Three moods for wind quintet
Paul Hindemith (1895-1963)
– Kleine Kammermusik opus 24 n°2
Arne Running (1943-2016)
– Quodlibet
Luciano Berio (1925-2003)
– Opus Number Zoo
Alexandros Markeas (né en 1965)
– Furioso CRÉATION mondiale
Fondé en 1963 par le compositeur et chef d’orchestre Marius Constant, Ars Nova Ensemble Instrumental est la première formation musicale de ce type en France. Elle réunit alors une vingtaine de musiciens, la plupart solistes des orchestres de l’Opéra et de l’ORTF.
Ardent défenseur d’un pluralisme esthétique, le projet de l’ensemble, depuis sa création, est de promouvoir et encourager la création musicale et la musique contemporaine. Cet ensemble a ainsi assuré la création de certains chefs-d’œuvre du XXe siècle. Citons par exemple « Des Canyons aux Étoiles » d’Olivier Messiaen créé par l’ensemble en 1975, de nombreuses œuvres de Maurice Ohana ainsi que la « Carmen », adaptée par Marius Constant, mise en scène par Peter Brook, et donnée en tournée internationale.
L’ensemble, dirigé maintenant par Benoît Sitzia, lui-même compositeur, participe à l’émergence et à la valorisation de certains des plus grands talents de notre temps : Pascal Dusapin, Betsy Jolas, Aurélien Dumont et bien d’autres témoignent du principe de compagnonnage si cher à cette formation.
Ars Nova Ensemble Instrumental est en résidence à Poitiers, artiste associé au Théâtre Auditorium de Poitiers. Ses activités sont subventionnées par la Région Nouvelle-Aquitaine, le Ministère de la Culture (DRAC Nouvelle-Aquitaine), le département de la Vienne ainsi que la Ville de Poitiers, et reçoivent le soutien de la Sacem et de la Spedidam.
CONCERT #4
Mercredi 4 août 2021
20h30 | Parc du château de Magny | CONCERT
ADAM LALOUM
Piano
Franz Schubert (1797-1828)
– Quatre impromptus D.935
Claude Debussy (1862-1918)
– Suite bergamasque
Robert Schumann (1810-1856)
– Carnaval opus 9
Pour illustrer le jeu d’Adam Laloum, la critique parue au Süddeutsche Zeitung après son récital en 2015 à la Herkulessaal de Munich est éloquente : « Sans aucun doute, la manière dont Laloum conduit son auditoire à travers cet incroyable « Jardin Fantastique » de couleurs musicales et d’impressions sensuelles, fut le sommet de la soirée et l’un des grands moments de la saison de concerts de Munich. Vraiment magistral ! »
Adam Laloum mène une carrière internationale depuis son 1er Prix au prestigieux concours Clara Haskil en 2009. Depuis, il a été reconnu « Instrumentiste de l’Année » aux Victoires de la Musique 2017.
Auparavant, après des études musicales au Conservatoire de Toulouse, il entre dans la classe de Michel Béroff au CNSM de Paris puis en perfectionnement avec Géry Moutier au CSNM de Lyon, et ensuite à Hambourg avec Evgeni Koroliov (lui-même prix Clara Haskil en 1977).
Musicien de chambre passionné, Adam Laloum fonde, en parallèle de sa carrière de soliste, le « Trio les Esprits », avec ses partenaires la violoniste Mi-sa Yang et le violoncelliste Victor Julien-Laferrière.
Co-fondateur du festival de musique de chambre « Les Pages Musicales », donné à l’abbaye de Lagrasse, il en est le directeur artistique depuis 2015.
Adam Laloum vient d’enregistrer les deux concertos de Brahms accompagné par le Rudfunk-Sinfonieorchester de Berlin dirigé par Kazuki Yamada. Sa discographie se développe aussi en récital et en musique de chambre avec Raphaël Sévère et Victor Julien-Laferrière, ainsi qu’avec l’altiste Lise Bertaud. Tous ces enregistrements jusqu’à présent consacrés à Brahms, Schumann et Schubert sont unanimement reconnus par la critique et porteurs de hautes récompenses.
CONCERT #5
Jeudi 5 août 2021
15h | Parc du château de Magny | CONCERT DÉCOUVERTE
TAO HWANG
Piano
François Couperin (1668-1733)
– Les folies françaises ou Les dominos
Sergueï Rachmaninov (1873-1943)
– Variations sur un thème de Corelli opus 42
Alexandros Markeas (né en 1965)
– Una corda
Richard Strauss (1864-1949)
– Danse de Salomé
Glenn Gould (1932-1982)
– Deux pièces
Johannes Brahms (1833-1897)
– Sonate n°1 opus 1
Né en 1999 à Taipei, Taïwan, Tao Hwang commence son apprentissage de piano avec Shu-Hui Hu à l’âge de 7 ans, puis, en 2009, étudie auprès du pianiste taïwanais Chin-Chuan Chang. Pendant ses études à Taïwan, il remporte plusieurs prix de concours de piano. En 2013 il donne son premier récital à Taipei avant de venir poursuivre ses études au CRR de Paris où il travaille le piano avec Knut Jacques et la musique de chambre avec Christian Rivet. Il est lauréat du concours national de piano Claude Kahn en 2015. En 2017, il entre au CNSM de Lyon dans la classe de Laurent Cabasso.
CONCERT #6
Jeudi 5 août 2021
20h30 | Parc du château de Magny | CINÉ CONCERT
ALEXANDROS MARKEAS
Piano
Alexandros Markeas (né en 1965)
CINÉ-CONCERT
“They lived and loved and laughed and left”, création musicale d’Alexandro Markeas jouée au piano, intimement liée à la projection d’extraits de films de cinéma muet, sur le thème de la folie individuelle et collective du monde industrialisé du début du XXe siècle (films d’Alice Guy, Meliès, Robert Wiene, Dziga Vertov, Prorasanov et autres).
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CRÉATION
Alexandros Markeas, né en 1965, est compositeur et pianiste. Il a étudié au Conservatoire National de Grèce et au Conservatoire National Supérieur de Paris (il y enseigne actuellement l’improvisation). Il s’intéresse aux langages des musiques traditionnelles et privilégie les rencontres avec des musiciens improvisateurs de cultures différentes. Il s’inspire également de différents domaines d’expression artistique, tels que l’architecture, le théâtre, et les arts plastiques (installations, événements, vidéo, web) pour chercher des alternatives au concert traditionnel et créer des situations d’écoute musicale particulières. Ses pièces sont marquées par un esprit théâtral et par l’utilisation de techniques multimédia.
Alexandros nous présente ainsi ce ciné-concert :
Il s’agit d’un projet de musique de film, d’un film imaginaire qui ressemble à beaucoup d’autres, qui réunit une multitude d’images et raconte les multiples facettes d’une époque révolue. Sans scénario, ni chronologie, ce montage foisonnant d’images de films muets, regroupe des scènes qui parlent de la folie humaine et de ses différents visages : la folie ordinaire, la folie destructrice, la folie des grandeurs…
La musique de film a ceci de particulier qu’elle va chercher les moments où la musique est intimement liée à la vie et au quotidien sonore. Elle exprime aussi notre perception du temps, son rythme en constante variation, les moments d’accélération et de ralentissement qui balisent son déroulement. Elle tente aussi de traduire un état mental pour exprimer ce qui est derrière les mots et les images.
Le compositeur souhaite reprendre ces principes pour élaborer une partition de musique de film qui se construira en même temps que le film, qui sera parfois à l’origine du montage et parfois sa conséquence. La première idée de ce projet est de créer une musique qui se déploie à travers les époques et les esthétiques pour raconter une histoire humaine universelle et atemporelle.
La conception de cette musique se veut obligatoirement multi-esthétique et multi-stylistique. Elle s’inscrit de cette manière dans la tradition d’accompagnement pianistique de film muet et veut reprendre ce principe d’improvisation intuitive. En même temps, je souhaite chercher à travers le mélange des genres et la confrontation des styles une écriture de la transformation continue, et de la métamorphose graduelle du son.
La pellicule 35mm des frères Lumière ne comporte pas de piste sonore intégrée, mais la musique d’accompagnement s’avère immédiatement nécessaire pour couvrir à la fois le bruit du projecteur et les commentaires des spectateurs apostrophant les acteurs du film. À défaut de consignes précises, les musiciens se contentent tout d’abord de reprendre des extraits d’opérettes connues ou de morceaux classiques. Puis, les producteurs fournissent quelques instructions aux musiciens, afin de renforcer l’atmosphère de telle ou telle séquence, avant de confier à des compositeurs l’écriture de thèmes originaux.
Dans les années 1920, il existe des partitions complètes pour quelques films prestigieux mais, le plus souvent, cette musique n’est jouée qu’à la première du film ou lors de séances de gala (dans une capitale étrangère par exemple). Toutefois, l’orchestration et l’interprétation de ces partitions originales dépendent beaucoup du talent des musiciens et des instruments dont ils disposent : certains cinémas des métropoles, à Chicago notamment, vont jusqu’à s’offrir les services d’un orchestre symphonique permanent. En France, cinéastes et musiciens célèbres collaborent. Arthur Honegger écrit une longue partition pour la superproduction d’Abel Gance “La Roue” et Darius Milhaud ou Francis Poulenc composent aussi pour le cinéma.
À partir de 1927, lorsqu’il devient possible d’enregistrer la musique sur le même support que l’image, les derniers grands films muets bénéficient, pendant quelques mois, de cette avancée technique qui va pourtant causer leur perte. C’est ainsi que “L’Aurore” de Murnau constitue l’apogée d’une époque, tant pour la sophistication de l’image que pour celle de la musique qui parvient à exprimer la multitude des ambiances sonores du film.
CONCERT #7
Vendredi 6 août 2021
15h | Parc du château de Magny | CONCERT DÉCOUVERTE
NAZANIN YALDA / SILVIA CERNEA
Piano quatre mains
Maurice Ravel (1875-1937)
La valse
Johannes Brahms (1833-1897)
– Valses, opus 39
Franz Schubert (1797-1828)
– Fantaisie en fa mineur D.940
Nazanin Yalda commence ses études musicales au Conservatoire de Téhéran. Diplômée du lycée de musique de Téhéran, elle poursuit ses études au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris. Après l’obtention de son Diplôme d’Études Musicales, elle entre au Conservatoire Royal de Bruxelles où elle termine actuellement son Master dans la classe de piano d’Eliane Reyes.
Silvia Cernea, native de Bucarest, commence ses études de piano à Oviedo (Espagne) au Conservatoire Eduardo Martínez Torner. Elle continue à Barcelone au Conservatoire Supérieur du Liceu, parallèlement à ses études aux Beaux-Arts. Elle y obtient son Bachelor avec grande distinction dans la classe de Stanislav Pochekin. Entrée au Conservatoire Royal de Bruxelles, elle travaille avec Éliane Reyes et Gabriel Teclu, et obtient son Master avec grande distinction.
CONCERT #8
Vendredi 6 août 2021
20h30 | Parc du château de Magny | CONCERT
TRIO ZADIG
Boris BORGOLOTTO violon, Marc GIRARD GARCIA violoncelle, Ian BARBER piano
Joseph Haydn (1732-1890)
– Trio n°39 Hob.XV.25
– “Zigeunertrio” en sol majeur
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
– Trio opus 70/1 “Geistertrio” en ré majeur
Benjamin Attahir (né en 1989)
– Asfar
Antonín Dvořák (1841-1904)
– Trio n°4 opus 90 “Dumky” en do mineur
Plein de fraîcheur et d’audace, le Trio Zadig donne une nouvelle jeunesse au répertoire s’étendant de Haydn aux compositeurs de notre temps. La profondeur et la sincérité de son interprétation, tout comme son jeu poétique ou éclatant, en font l’auteur de prestations remarquées.
C’est dans l’amitié que le Trio Zadig puise toute sa force et son authenticité. Boris Borgolotto et Marc Girard Garcia, amis d’enfance, ont étudié ensemble au Conservatoire National Supérieur de Paris, puis à l’Université de Musique de Vienne. De retour en France, leur route croise celle d’Ian Barber, pianiste américain issu de la classe du célèbre André Watts à l’Université d’Indiana. Les trois hommes sont animés par un intense désir de vivre leur passion sans artifice et décident d’unir leurs destinées en fondant le Trio Zadig.
Le succès ne se fait pas attendre, le Trio Zadig remporte de nombreuses distinctions, dont le 1er prix du Concours de la Fnapec – dans les pas d’ensembles renommés comme le Quatuor Ysaÿe, le Quatuor Ebène et le Trio Wanderer – et le 2e prix du Concours Fischoff aux Etats-Unis.
Il se produit en concert dans le monde entier, des Etats-Unis au Congo, dans des salles prestigieuses comme le Wigmore Hall, le Shanghai City Theater, la Philharmonie de Paris, la Salle Cortot. Parallèlement à cette programmation exigeante, le Trio Zadig rencontre de grands artistes qui contribuent à l’épanouissement de son expression musicale : Ivry Gitlis et Menahem Pressler.
Aujourd’hui résident de la Chapelle Reine Elisabeth auprès du Quatuor Artemis et premier trio résident de ProQuartet depuis mars 2016, le Trio Zadig est soutenu par la Fondation Banque Populaire.
Parce qu’il croit en la dimension universelle de la musique classique pour briser les frontières, le Trio Zadig s’implique régulièrement dans des projets à portée humanitaire ou sociale. Cette année, il donnera des concerts en prison et auprès d’enfants handicapés.
Boris Borgolotto joue un violon de 1750 du célèbre luthier italien Carlo Antonio Testore. Marc Girard Garcia joue un violoncelle de Frank Ravatin qui lui est généreusement prêté par l’association El Pasito.
CONCERT #9
Samedi 7 août 2021
15h | Parc du château de Magny | CONCERT DÉCOUVERTE
ENSEMBLE FRANZ K.
Louise CHALIEUX soprano, Nils BULL violon, Louis FATUS violoncelle, Quentin REY accordéon
Bernard Cavanna (né en 1951)
– Harmonisation de 13 lieder de Franz Schubert
Issus des Conservatoires à Rayonnement Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, d’Ile de France, de Grand-Est et de Bourgogne-Franche-Comté, Louise Chalieux, soprano, Nills Bulls, violon, Louis Fatus, violoncelle et Quentin Rey, accordéon, participent à des masterclass, enseignent dans différentes écoles de musique ou à la Maîtrise de Dijon et sont tous curieux de répertoires musicaux éclectiques.
Ils se rencontrent à l’Ecole Supérieure de Musique de Bourgogne-Franche-Comté où ils forment, dans le cadre de leurs études, différents ensembles instrumentaux et vocaux, dont ce quatuor original que les dijonnais ont pu entendre régulièrement sur scène depuis 2018.
Désireux de mener encore plus loin ce beau projet, ils fondent l’Ensemble Franz.K et décident de proposer un répertoire qui surprend au premier abord, puis séduit et enthousiasme le public, peu habitué à entendre des lieder de Franz Schubert arrangés par Bernard Cavanna.
Compositeur avant-gardiste, pianiste et amoureux de l’accordéon, Bernard Cavanna, sous l’influence de personnalités telles que George Aperghis, Henri Dutilleux et Paul Mefano, s’inspire du romantisme et de la musique populaire.
CONCERT #10
Samedi 7 août 2021
20h30 | Parc du château de Magny | CONCERT
VICTOR JULIEN-LAFERRIÈRE
Violoncelle
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
– Cinquième suite BWV 1011
Benjamin Britten (1913-1976)
– Suite n°3, opus 87
Gaspar Cassadó (1897-1966)
– Suite pour violoncelle seul
Pau Casals (1876-1973)
– El cant dels ocells (Le chant des oiseaux)
Paul Hindemith (1895-1963)
– Sonate opus 25 n°3
Pour le critique Alain Cochard, “Les éminentes qualités du chambriste ne doivent cependant pas faire oublier l’évidence: Victor Julien-Laferrière est l’un des nos très grands solistes. Présence, sonorité d’une richesse et d’une profondeur admirables distinguent un artiste – car c’en est un, au plein sens du terme – dont l’engagement et l’intelligence musicale ont fait des merveilles […]”.
Né en 1990, Victor Julien-Laferrière fait partie de la jeune génération des violoncellistes français. Après son cursus au Conservatoire de Paris avec Roland Pidoux, il se perfectionne aux côtés d’Heinrich Schiff à l’Université de Vienne.
Premier Prix du Concours International du Printemps de Prague 2012, puis premier Prix au concours Reine Elisabeth en 2017 à Bruxelles, il a reçu le titre « Soliste Instrumentiste de l’Année » aux Victoires de la Musique 2018.
Victor Julien-Laferrière s’est déjà produit avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre d’État de l’Hermitage (Saint Pétersbourg), l’Orchestre Philharmonique Slovaque ainsi qu’avec divers orchestres tchèques dans les concertos de Dvorak et Elgar. Invité régulier à l’Auditorium du Louvre, la Cité de la Musique et la Salle Gaveau à Paris, il joue également aux Sommets Musicaux de Gstaad, aux festivals de Kuhmo (Finlande), Berne, de l’Autunno Musicale di Caserta (Italie) ou encore du Ticino Musica à Lugano.
Il a fondé, en compagnie d’Adam Laloum et de la violoniste Mi-Sa Yang le Trio Les Esprits, programmé entre autres à la Folle Journée de Nantes, au festival de Deauville, à la Criée à Marseille, au Théâtre des Champs-Elysées. Ce trio est en résidence à la Fondation Singer-Polignac à Paris et a fait paraître un premier disque en 2014, récompensé par un Diapason d’or de l’année en 2015.
Victor Julien-Laferrière joue un violoncelle Domenico Montagnana, propriété de Joséphine et Xavier Moreno, et un archet Dominique Peccatt.
CONCERTINO #1
Jeudi 5 août 2021
11h30 | Parc du château de Magny | CONCERT
MAÏA BOUCHY / NAJWA MAHLI / SAMUEL BONNY / VIRGILE BARONNIER
Violoncelle / hautbois / piano
Felix Mendelssohn (1809-1847)
– Trio n°1 opus 49, Allegro et Andante
Frédéric Chopin (1810-1849)
– Etude opus 10 n°12 “Révolutionnaire”
Eric Tanguy (né en 1968)
– Prélude et rondo pour violoncelle seul
Robert Schumann (1810-1856)
– Sonate pour piano n°2 opus 22, Presto agitato
Eugène Bozza (1905-1991)
– Fantaisie pastorale pour
hautbois et piano, opus 37
Franz Liszt (1811-1886)
– Funérailles
Samuel Bonny
– Impromptu n°1 pour
hautbois, violoncelle et piano
Depuis plusieurs années, nous accueillons des élèves du Conservatoire de Nevers pour des auditions au cœur de notre festival. Nous donnons à ces jeunes talents l’occasion de se présenter devant un public de mélomanes. Ce partenariat constant nous permet de vous offrir des moments musicaux autour de midi, que nous avons intitulé “concertino”.
CONCERTINO #2
Vendredi 6 août 2021
11h30 | Parc du château de Magny | CONCERT
DUO EXODE
Antonin MILLOT clarinette, Gaspard SCHLICH guitare
Antonin MILLOT
Gaspard SCHLICH
– Bounce
Porté par deux élèves de l’École Nationale Supérieure de Musique de Bourgogne Franche Compté, Exodes… est une fresque musicale d’1 heure en 13 parties pour clarinette et guitare classique amplifiée.
Voyageant demi-ton par demi-ton entre deux cordes de Mi, le duo explore modalité et sérialisme en empruntant aux musiques traditionnelles juives et espagnoles ; quelque part entre le klezmer, le manouche et le flamenco.
Prônant la fusion de l’instrument et du musicien, ils cherchent à transcender les barrières entre musiques contemporaines, musiques traditionnelles et musiques amplifiées en exploitant au maximum les possibilités de leur instrument, et ce jusqu’à leurs retranchements bruitistes les plus extrêmes.
Mercredi 4 août 2021
14h | Musée de Bibracte | CONFÉRENCE
BENOIT SITZIA
L’ensemble Ars Nova :
une contribution au pluralisme esthétique dans la musique contemporaine
Fondé en 1963 par le compositeur et chef d’orchestre Marius Constant, Ars Nova est le plus historique des ensembles de création musicale français en activité aujourd’hui. Son histoire témoigne non seulement d’une approche résolument mutualiste (sa naissance étant le fruit d’une mise en commun de moyens techniques et financiers provenant des différentes directions de l’ORTF), mais aussi d’un véritable engagement en faveur du pluralisme esthétique et de l’interdisciplinarité. À la clé : un fonctionnement à géométrie variable, pouvant s’adapter aussi bien à des productions exigeant un effectif important de musiciens qu’à des projets conçus pour des formations à taille plus réduite. À la fois agile et mobile, l’ensemble instrumental contribue – aujourd’hui comme hier – activement à la décentralisation culturelle, y compris par le biais de ses formations chambristes (quintette à vent, cuivres), permettant de faire voyager la création au cœur des territoires. Avec l’ambition, toujours renouvelée, de créer des ponts entre les différents répertoires et de favoriser la rencontre entre les œuvres et leurs publics.
Mercredi 4 août 2021
Départ à 15h du Musée de Bibracte
Marche guidée et commentée Jusqu’À LA “PORTE Du Rebout”
Pour les marcheurs, cette balade commentée par un guide vous accompagnera jusqu’au site du concert d’Ars Nova, depuis le musée jusqu’à la porte du Rebout. Pour les autres, la navettes est à votre disposition, elle vous déposera à deux pas du lieu de concert à la Porte du Rebout.
ENTRETIEN
Jeudi 5 août 2021
18h | Parc du château de Magny
ALEXANDROS MARKEAS et CHRISTIAN RIVET
Vous qui écoutez “La résonance de mes soupirs”
Réflexions sur la part d’improvisation, d’inspiration, de construction et de rêve qui participent au processus d’élaboration d’une oeuvre musicale.